Restauration de l’église
RESTAURATION DE L’EGLISE SAINT RÉVÉREND
LA CROIX COMTESSE, petite commune de 240 cruci-comtessins tournée il y a peu d’années vers la polyculture et l’élevage est actuellement habitée de retraités, d’ouvriers, d’employés du tertiaire (notamment dans le secteur socio-médical) et de quelques agriculteurs. La Croix Comtesse fut fondée après et comme Villeneuve la Comtesse par Raoul II, seigneur d’Exoudun. Vers 1194, Richard Cœur de Lion maria Raoul II à une riche héritière, Alix, comtesse d’Eu et c’est de Richard qu’il reçu le territoire qu’il divisa en plusieurs paroisses. Un texte du 15ème siècle nous rapporte que le comte Raoul d’Exoudun et sa femme, Alix, séjournaient avec prédilection dans leur terre de Chizé et que pour « l’esbatement de la chasse » ils firent faire un édifice fortifié et entouré de douves à La Croix Comtesse. Cette construction a dû être abandonnée pendant la période des troubles de la Guerre de Cent ans en raison de l’existence de dispositifs fortifiés plus robustes à proximité, notamment à Villeneuve la Comtesse. Cette ancienne « motte féodale »est encore visible et dispose par endroit de fossés. La toponymie du lieu peut s’interpréter comme suit : le village est situé à un carrefour et l’on sait que des croix marquaient régulièrement les carrefours des routes médiévales. La comtesse désignée est Alix, comtesse d’Eu. Dédiée à Saint Révérend, l’église du village a été construite au 12ème siècle, époque pendant laquelle « la France, rejetant sa vieillesse, s’est couverte d’un blanc manteau ». Ce vaisseau roman a souffert de l’intolérance des hommes. Il a été plusieurs fois incendié durant la guerre de cent ans, les Guerres de Religion et la Terreur, d’où son surnom « d’église rôtie » et les pierres rougies par le feu en sont encore le témoignage. L’église conservera sans doute du 20ème siècle une heureuse mémoire puisque condamnée à être rasée, elle a été entièrement restaurée de 1987 à 1993. En 1986, le Conseil Municipal de La Croix Comtesse décide de sauver son église. Ce fut une véritable gageure. Les travaux (réfection intérieure de la voûte, des contreforts, du pavement intérieur, consolidation des murs, restauration de tous les murs extérieurs et intérieurs) ont duré 6 ans et se sont élevés à 3 067 545 F. Le Conseil Général de la Charente-Maritime, la DRAC, le Ministère de l’Intérieur, en versant d’importantes subventions, ont permis de mener à bien cette opération. Le 28 avril 1994, lors du concours national des municipalités organisé par la Société pour la Protection de Paysages et de l’Esthétique de la France, La Croix Comtesse a reçu un prix de 10 000 F pour la qualité des travaux de restauration. Cette somme a permis de financer l’électrification de la cloche de l’église. Le 21 octobre 1996, la commune s’est vue attribuer, par le Conseil Général de la Charente-Maritime, un prix de 20 000 F dans le cadre d’un concours intitulé « villages et cités illuminés » pour avoir su illuminer l’église. Réaffectée au culte catholique depuis septembre 1994, des messes, mariages, baptêmes y sont célébrés. A l’occasion des journées nationales et européennes du patrimoine, des concerts de musique et des visites commentées sont organisés par le comité des fêtes local. Un livre d’or a été installé afin de permettre aux visiteurs ou aux fidèles de marquer leur passage. La population du village manifeste un réel enthousiasme en participant à l’entretien et au fleurissement du bâtiment. Tous souhaitent que ce lieu de paix, de rassemblement soit aussi un lieu de joie et qu’il contribue à maintenir l’identité de LA CROIX COMTESSE. Dans le cadre de la réhabilitation du centre bourg, le monument aux morts situé en prolongement de l’église a été restauré, des murets en pierres ont été réalisés en 2001-2002 en bordure du terrain de l’église, notamment avec les conseils du CAUE. La commune a participé plusieurs années au concours départemental des villages fleuris. En 2002, le 2ème prix nous a été attribué. Pour que cette restauration soit totalement terminée et que l’édifice soit réellement mis en valeur comme il le mérite, le Conseil Municipal a décidé de faire poser des vitraux comme une dernière étape de finition des travaux entrepris. Par délibération du 16 janvier 2003, le Conseil Municipal a décidé de lancer cette opération et son choix s’est arrêté sur le devis de Monsieur Jean MOREAU, Maître Verrier à Pons pour un montant de travaux de 12 013,52 € HT, soit 14 368,17 € TTC. Des subventions ont été attribuées par l’ETAT (DGE), le Conseil Général (petit patrimoine), le Conseil Régional (contrat de ruralité),le Crédit Agricole. Le comité des fêtes a participé à hauteur de 30 % du projet.. Conférence de Mme Jacqueline FORTIN lors d’une Nuit Romane
|